Dissolution de la Jeune Garde : une attaque grave contre les libertés et le combat antifasciste
Les Jeunes Socialistes apprennent avec stupeur et colère la dissolution de la Jeune Garde, prononcée ce jeudi 12 juin en Conseil des ministres.
Créée en 2018, la Jeune Garde est un mouvement antifasciste qui agit depuis plusieurs années, de manière résolue et concrète, contre la montée de l’extrême droite et sa banalisation dans l’espace public. Sur le terrain, elle fait face aux groupes néo-fascistes et racistes qui menacent notre démocratie. Dissoudre un collectif qui s’oppose à ces violences, c’est frapper celles et ceux qui luttent là où l’État échoue à nous protéger.
Ce décret est un coup porté à la liberté d’association, mais surtout un signal extrêmement préoccupant pour toutes les organisations engagées dans le combat contre l’extrême droite. Il consacre un renversement dangereux : ce ne sont plus les groupes racistes, néo-nazis, ou auteurs de ratonnades qui sont inquiétés, mais celles et ceux qui leur font face.
Le gouvernement se trompe de cible. Il réprime l’antifascisme, tandis qu’il ferme les yeux sur les cortèges néonazis dans les rues de Paris et sur les agressions d’extrême droite. Il y a moins d’une semaine, un de nos camarades du Loiret a subi une agression par des militants d’extrême-droite. Alors, nous nous posons la question : combien de temps encore devrons nous attendre avant que le gouvernement n’assume ses responsabilités face à la violence d’extrême-droite ?
Nous condamnons également les mots du Ministre de l’Intérieur, qui entretient un climat dangereux, construit sur le racisme et le mépris des luttes sociales. À l’heure où les croix gammées refont surface sur les murs et les visages cagoulés défilent sans être inquiétés, ce n’est pas l’antifascisme qu’il faut dissoudre, mais bien l’indulgence complice de l’État à leur égard.
Les Jeunes Socialistes dénoncent avec la plus grande fermeté cette décision autoritaire, injuste et dangereuse. Elle témoigne d’une dérive grave du pouvoir exécutif, qui participe, par ses choix politiques, à la légitimation progressive de l’extrême droite.
Nous réaffirmons notre engagement total dans la lutte contre l’extrême droite. Aux côtés de nos partenaires associatifs, syndicaux et politiques, nous continuerons à nous mobiliser, dans la rue comme dans les idées, pour la justice, la liberté, et l’antifascisme.
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