Ces derniers jours, le nom de Nahel s’est fait puissamment entendre partout en France.
Nahel, c’était le nom d’un jeune de 17 ans, habitant de Nanterre, tué par un policier parce qu’il a refusé d’obtempérer.
Son nom est devenu un cri de colère pour les Français des quartiers populaires, qui subissent pour beaucoup le racisme et les dérives de la police censée les protéger. Cette colère s’étend aussi dans les villes moyennes, bien au-delà du périmètre de la crise de 2005.
Pour eux, la République ne se hisse pas à la hauteur de sa promesse de justice et d’égalité. Pourtant, leur colère est désormais instrumentalisée par certains.
Depuis trois nuits, la violence se déchaîne. Des commerces pillés, des bibliothèques et des écoles incendiées, nos concitoyens agressés. A la nuit tombée, la terreur règne.
La justice doit faire son travail. Autant nous devons nous hisser à la hauteur du problème que constituent les violences policières et l’abandon des quartiers populaires, autant chacun, surtout à gauche, a la responsabilité, sans équivoque, d’appeler à la fin des violences.
Les émeutes desservent les quartiers populaires. Leurs victimes, ce sont l’épicier du coin de la rue, c’est la mère du bâtiment d’en face, c’est le nouveau-né de l’appartement d’en dessous.
Nous réaffirmons que nous sommes aux côtés des habitants et des élus locaux, face à une extrême-droite en embuscade qui n’attend rien d’autre pour poursuivre son projet d’ostracisation d’une partie de nos concitoyens. Nous l'avons notamment vu dans les communiqués de presse de certains syndicats de policiers.
Nous ne pouvons transiger avec les valeurs de notre République. Ne pas condamner les violences revient à contester l’Etat de droit et à affaiblir notre République.
Tout au long de son histoire, la gauche a su conquérir de nouveaux droits dans l’action déterminée, certes, mais non-violente.
Les violences ne feront rien avancer, c’est même l’inverse. La démocratie, c’est la non-violence. Le chaos ne permettra ni la paix, ni la justice et l’égalité.
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