Ce 14 septembre, la Présidente de la Commission Européenne a tenu son discours sur l’Etat de l’Union, les Jeunes Socialistes s’indignent de constater que la jeunesse et la politique sociale sont toujours mises sur la touche par les conservateurs européens.

            Dans ce discours, Ursula Von der Leyen détaille en longueur, et c’est bienvenu, l’actualité de la guerre en Ukraine et ses conséquences pour l’Union. Si les Jeunes Socialistes accueillent positivement les annonces faites pour soutenir l’Ukraine, notamment à la reconstruction d’écoles détruites, ainsi que celles pour renforcer la souveraineté européenne en matière industrielle et productive, ils soulignent que les délais pris pour mettre en place ces mesures ont causé des dommages immenses à nos sociétés, et notamment pour les Européens les plus fragiles. En effet, si nous nous réjouissons de l’annonce du plafond des recettes des entreprises du secteur de l’énergie, pourquoi avoir attendu, alors que c’était une proposition déjà faite il y a des mois par le Parti Socialiste Français, en appui à nos camarades Pedro Sanchez et Antonio Costa, respectivement Premiers ministres de l’Espagne et du Portugal (qui ont déjà appliqué par ailleurs un plafond au prix de l’électricité) ?

            En outre, les Jeunes Socialistes s’inquiètent de constater que la jeunesse est totalement absente du discours et des priorités de la Commission Européenne. Exposée, elle aussi, à l’inflation, à la montée du prix des logements, de l’alimentation, de l’accès à la mobilité, au travail, aux stages non rémunérés (encore), les sujets à traiter ne manquent pas, et appellent de la présidente de la Commission des réponses urgentes, afin de ne pas faire de la jeunesse européenne une génération sacrifiée et précaire.

            Car la précarité est également omise dans les priorités de la Commission. Si Ursula Von der Leyen se donne un satisfecit sur des taux de chômage bas au niveau européen, elle est coupable d’oublier qu’après 3 ans de baisse entre 2016 et 2019, le taux de risque de pauvreté est reparti à la hausse pour atteindre 16.8% en 2021. Le taux est encore plus élevé pour la classe d’âge inférieure à 18ans (19.5%), et les 18-24ans (22.4%). Comment pourrions-nous être satisfaits d’une telle précarité. Les Jeunes Socialistes, aux côtés de ses partenaires au sein de YES, et de toute la famille socialiste européenne, appellent donc la Commission Européenne et l’ensemble des gouvernements à prendre leurs responsabilités pour que pour les plus jeunes et les plus précaires puissent avoir un avenir meilleur en ligne avec la promesse européenne.