Face à l’antisémitisme, nous ne nous tairons jamais.

Le mercredi 18 juin, à Colomiers, un adolescent de 15 ans, élève d’un établissement juif, a été piégé, humilié, menacé au couteau et contraint à se soumettre à des gestes dégradants sous les insultes antisémites de ses agresseurs. L’un d’eux a filmé la scène, qui a été diffusée sur les réseaux sociaux.

Cet acte glaçant n’est pas un fait divers isolé. C’est une agression antisémite, planifiée, préméditée, et profondément ancrée dans une haine qu’on ne peut plus ignorer.

Ce drame survient dans un département marqué à jamais par les assassinats de Toulouse en mars 2012, où Mohamed Merah a abattu froidement trois enfants et un enseignant devant l’école juive Ozar Hatorah. Pourtant, treize ans plus tard, un adolescent est à nouveau ciblé parce qu’il est juif.

Nous ne pouvons que constater l’échec collectif à enrayer la propagation de la haine antisémite, en particulier auprès d’une jeunesse qui la banalise, la met en scène, et la diffuse sans honte.

Depuis le 7 octobre 2023, la France connaît une explosion des actes antisémites : plus de 1 500 incidents recensés en quelques mois, contre 436 sur l’ensemble de l’année 2022.
Dans les établissements scolaires, les signalements ont triplé en un an. Partout, des alertes remontent chaque semaine : graffitis, insultes, intimidations. L’école, lieu d’émancipation, devient parfois un théâtre d’exclusion.

Et pourtant, certains continuent de parler d’un antisémitisme « résiduel », marginal, ou relégué au second plan. L’antisémitisme tue

Nous, Jeunes Socialistes, exprimons toute notre solidarité à la victime et à sa famille, ainsi qu’à l’ensemble des victimes de l’antisémitisme.

Nous attendons que la justice se saisisse de ces faits et puisse statuer et que les complices encore en fuite soient identifiés et aient à assumer leurs actes.

Nous appelons l’État à redoubler d’efforts en matière de prévention, d’éducation, et de protection, notamment dans les établissements scolaires. Il faut sanctionner, mais surtout expliquer, déconstruire, agir sur les imaginaires.

Refuser la haine, c’est défendre la République.

Le combat contre l’antisémitisme est un combat pour la République, pour l’égalité, pour la liberté de conscience. Ce combat, nous le mènerons partout : dans nos écoles, dans nos quartiers, dans les urnes, dans la rue s’il le faut.

Nous appelons l’ensemble des forces progressistes à faire front commun. Nous appelons les élu·es, les responsables associatifs, les enseignant·es, les parents, les jeunes à ne rien laisser passer.

Les Jeunes Socialistes

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On veut vivre mieux !