Nous ne pouvons rester spectateurs face à la dérive haineuse orchestrée par les propriétaires de X et Meta.
Se présentant comme un fervent défenseur de la liberté d’expression, Elon Musk, depuis son rachat de Twitter, enchaîne les cadeaux faits à l’extrême droite. En licenciant plus d‘un millier d’employés chargés de modérer les contenus, il a transformé X en tremplin pour les idées haineuses et démagogiques qu’il alimente lui-même à coups de tweets provocateurs et de visuels trompeurs générés avec l’intelligence artificielle maison, Grok.
Chez Meta, le constat est similaire : réduction des équipes de modération et laisser-aller sur les discours de haine. Facebook et Instagram sont aujourd'hui les terrains d'une dérive orchestrée par Mark Zuckerberg lui-même, qui à travers ses choix stratégiques, a favorisé une explosion de discours toxiques. Pire encore, son soutien affiché à des figures politiques, à Donald Trump met en lumière une convergence inquiétante entre pouvoir économique et idéologies réactionnaires.
Ces dérives ne sont pas sans conséquences. Elles sapent nos démocraties et manipulent les électorats. Outre-Atlantique, elles ont contribué à l’élection de Donald Trump. En Europe, elles se font sentir jusque dans la vie politique britannique et allemande, où Musk n’hésite pas à afficher son soutien à l’AFD, parti d’extrême droite.
Face à ces dérives, il est urgent de réagir. Nous devons combattre ces discours de haine, ces idéologues qui ne cherchent que la division, le rejet de l’autre et la réduction de nos droits et de nos libertés. Il est ainsi urgent d’agir face à ces plateformes, au niveau français comme européen.
Nous appelons à :
- Renforcer les sanctions : réprimer systématiquement les manquements des plateformes avec des amendes fortes et véritablement dissuasives ;
- L’interdiction de X sur le territoire européen en cas de non-respect des directives européennes encadrant les plateformes numériques.
- Encourager le développement de réseaux sociaux européens.
- Augmenter les moyens de contrôle des organismes : doter l’ARCOM de moyens financiers et techniques pour un contrôle plus poussé.
- Casser les monopoles et empêcher quelques oligarques de contrôler les plateformes : appliquons nos textes européens et imposons l’entrée d’actionnaires publics et européens au capital des GAFAM.
Défendre la souveraineté de l’Europe, protéger nos démocraties et rétablir un espace public en ligne respectueux : telles sont les ambitions que nous devons porter collectivement.
Les Jeunes Socialistes prendront toute leur part dans ce combat contre la banalisation des discours de haine que ce soit sur les réseaux ou dans nos sociétés.
Par Louis Daumal (Secrétaire National à la communication).
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